Bonjour à tous, je suis heureux de vous proposer le portrait de Jean-Paul cette semaine. Pour moi et pour beaucoup d’entre vous, Jean-Paul est le pilier du club depuis une dizaine d’années (en compagnie de Laurence bien sûr).

Présentation

J’ai bientôt 73 ans, j’ai connu Laurence, mon épouse dans une salle de tennis de table. Je suis marié depuis 49 ans ; j’ai deux enfants dont l’un a pratiqué le tennis de table au niveau national.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Ma vie a été largement influencée par le tennis de table et en particulier son enseignement. En dehors du sport, j’ai toujours apprécié le jardinage et faire la cuisine pour les amis.

Tes débuts dans notre discipline ?

J’ai commencé à pratiquer à 9 ans avec un instituteur passionné par cette activité et qui deviendra une dizaine d’années plus tard le premier Directeur Technique National auprès de la FFTT. À l’époque c’était jeune ; on débutait plutôt à l’adolescence.

Quel est ton style de jeu ? Qu’est-ce que cela implique pour toi ?

J’ai toujours été un adepte du jeu défensif en balles coupées. Cela correspondait sans doute à mon caractère. Le jeu consiste surtout à provoquer des fautes chez le joueur adverse en variant la coupe et le placement des balles. L’observation de l’adversaire est indispensable pour élaborer une bonne stratégie.

Ton parcours pongiste ?

Parcours de joueur

Dans les années soixante, je m’entraînais plus et mieux que la plupart des jeunes joueurs Français. En 1965, je remportais mon premier titre de Champion de France Cadet à 17 ans.

En 1968, j’ai intégré la première section sport études nationale à l’Institut National des Sports à Paris. Durant quatre ans, je me suis entraîné journellement tout en préparant une licence en droit à la faculté d’Assas.

En 1971, grâce à un nouveau revêtement « Anti top Spin » parfaitement adapté à mon style de jeu défensif j’ai rivalisé avec les meilleurs joueurs du monde à l’occasion de championnats du Monde au printemps 1971 à Nagoya. À l’issue de ce championnat, j’ai été classé 25 ème joueur mondial pendant deux ans…

Il m’a fallu attendre d’être vétéran pour remporter un nouveau titre national en double messieurs.

J’ai longtemps joué à Metz au plus haut niveau national, et participé avec mes frères à plusieurs coupes d’Europe des villes de foire.

Après ma carrière internationale, j’ai été licencié en Île-de-France puis en Normandie où j’ai participé au championnat par équipes au niveau national puis régional.

Parcours d’entraîneur

Dès mon adolescence, je me suis intéressé à la technique gestuelle du tennis de table et à son enseignement. J’ai participé à l’encadrement de nombreux stages, avec la présence de grands entraîneurs comme Charles Roesch qui fut mon premier entraîneur et le premier DTN de la FFTT mais aussi Tibor Harangozo, le premier à codifier les coups du tennis de table en Europe et Tomislav Terecik entraîneur national au début des années 1970.

Après une formation de 2 ans à l’École Normale Supérieure d’Éducation Physique, j’ai été nommé entraîneur national avec une fonction de DTN adjoint jusqu’en 1978.

J’ai eu le bonheur d’encadrer les équipes de France masculine et féminine à l’occasion de nombreuses compétitions internationales : un championnat du monde en 1975 à Calcutta, le Championnat d’Europe à Prague en 1976, une coupe du monde par équipes à Shanghai au moment du décès de Mao Tse Toung et des championnats du monde à Birmingham en 1977.

Suite à mon intégration dans le corps de professeur de sport en 1984, j’ai occupé un poste de Conseiller Technique en Haute Normandie et assuré l’encadrement d’un pôle espoir.

Je suis resté conseiller Jeunesse et Sport jusqu’en 2008 au moment de la retraite et mon arrivée en Ardèche.

Tout au long de ces années, j’ai entraîné dans plusieurs clubs de la région parisienne puis en Haute Normandie. En fait, je n’ai jamais cessé d’enseigner le tennis de table depuis l’âge de 16 ans avec des périodes particulièrement intenses et souvent en équipe avec ou sans Laurence.

Parcours au sein du club

Arrivé en Ardèche en juillet 2018, nous avons, avec Laurence, recherché le club le plus proche de notre domicile de Lablachère. Nous avons été très bien accueillis par le président Bruno Duchon Doris et n’avions pas d’autre projet que de jouer et éventuellement encadrer des jeunes. Après une année de présence et le départ de Bruno pour raison professionnelle, j’ai accepté le poste de président et mis en place, avec l’aide d’un bureau motivé, un premier projet de développement.

Durant 10 ans, le club a beaucoup évolué avec comme objectifs principaux de former des jeunes joueurs, d’offrir une pratique adaptée à un public divers, de compétiteurs et de joueurs loisirs.

Après avoir assuré avec Laurence la formation des jeunes et l’organisation de nombreux évènements, nous avons progressivement passé le témoin de l’entraînement à Alexandre et récemment la responsabilité de président à Jérôme Thinon.

Le club est un être vivant ; il faut savoir se retirer pour qu’il puisse prendre un nouvel essor.

Quel est ton meilleur souvenir en lien avec le ping ?

En tant que joueur les titres de champion de France sont toujours très agréables et inoubliables surtout lorsqu’ils sont le fruit d’une préparation sérieuse.

En tant qu’entraîneur et coach, le titre de champion d’Europe de Jacques Secrétin à Prague en 1976 fut un grand moment d’émotion.

Qu’est-ce que le club de l’ATTAV représente pour toi ?

L’ATTAV m’a permis de m’investir dans un vrai projet sportif, d’apporter mon expérience auprès d’un public en attente tout en progressant moi-même dans la gestion et l’animation d’une structure. Un club est un peu comme une grande famille et j’ai trouvé de plus de nombreux amis au cours des dix dernières années, dans une région qui était nouvelle pour nous.

Quels sont tes conseils pour nos jeunes pongistes ou pour ceux qui voudraient se mettre au ping ?

Le tennis de table est un sport duel dont la technique gestuelle est très fine. Sa pratique requiert beaucoup de concentration et de persévérance. C’est aussi une activité sportive riche et ludique, sans danger sur le plan physique. Seul un entraînement régulier, en étant attentif aux consignes de l’entraîneur, permet d’améliorer son jeu et de prendre du plaisir.

Un petit mot de fin ?

Je souhaite qu’après notre retrait le club prenne un nouvel essor, avec une équipe de jeunes dirigeants disponibles et motivés, comme nous avons pu en rencontrer à notre arrivée au club.

Le mot du coach

À titre personnel, je souhaite remercier Jean-Paul (et Laurence) pour leur travail et leur dévotion au club depuis leur arrivée. C’est également en grande partie grâce à eux si j’ai pu faire de ma passion mon métier. J’ai beaucoup apprécié de travailler avec eux au cours des dernières années. Je leur souhaite le meilleur pour la suite.